Point classification Sécurité Sociale suite grève du 25 Juin 2019
Ce mardi 25 juin, l’intersyndicale Sécurité sociale s’est rassemblée devant le ministère des Solidarités et de la Santé. Le cabinet ministériel d’Agnès Buzyn, représenté par un de ces conseillers, Mr LACOIN a accepté de recevoir une délégation de ces représentants.
L’intersyndicale a porté les demandes suivantes :
- La levée de la date butoir de fin septembre pour clore la négociation
- L’augmentation de l’enveloppe budgétaire dédiée à la Classification.
Le représentant du ministère nous indique que nos demandes sont prématurées, il n’a pas mandat pour répondre.
Pour autant, il nous précise qu’au regard de l’évolution des négociations de la Classification, il pourrait y avoir un nouveau rendez-vous en septembre sur un éventuel report des 0.2 % sur l’année 2020. Concernant l’augmentation de l’enveloppe, la porte est pour l’instant fermée.
L’après-midi a été consacrée à la réunion prévue de négociation sur la classification, à l’Ucanss.
La CFDT était en attente des réponses de l’employeur sur notre plateforme revendicative.
En début de séance, une déclaration de l’Intersyndicale Sécu a été lue pour rappeler que les salariés sont aujourd’hui en grève. Le projet actuel est rejeté par l’ensemble du personnel et suscite de la colère. Les organisations syndicales demandent à l’employeur de revoir ses propositions. En cas de refus, l’employeur portera la responsabilité de cet échec. L’employeur répond qu’effectivement le système est à bout de souffle et qu’il partage l’idée qu’une nouvelle classification est attendue de tous les salariés ainsi que des directeurs locaux. Il indique que collectivement, nous avons la responsabilité d’aboutir. Le COMEX a examiné avec attention les revendications des organisations syndicales et l’UCANSS apporte les réponses suivantes :
- Sur le desserrement et le montant de l’enveloppe : c’est bien au Pouvoir public de décider. Le Président du Comité Exécutif (COMEX) de l’Uncass a donc saisi la direction de la Sécurité Sociale pour obtenir le report des 0,2% de 2019 sur 2020. A ce jour, il n’a pas de réponse.
- Sur la question du système de rémunération : l’enveloppe des 1,1% visait à attribuer plus de pas de compétences et à plus de monde (augmentation du pas, garantie minimale de 9 points, attribution à plus de monde). L’employeur a entendu le fort attachement des organisations syndicales au système actuel de l’ancienneté. Il retire par conséquent sa proposition de suppression de l’ancienneté ainsi que celle de la garantie minimale de 9 points versée tous les 4 ans.
- En ce qui concerne la mesure générale, le COMEX n’est pas fermé mais considère qu’elle ne doit pas être associée à la négociation classification.
- Le processus des emplois repères va être revu pour répondre aux revendications des organisations syndicales.
Une suspension de séance est alors demandée par les 3 organisations syndicales.
Suite aux différents échanges, il est décidé :
- d’inviter l’employeur à ouvrir une négociation salariale le 9 juillet
- de rester en séance pour entendre les propositions de l’employeur.
Au retour de l’employeur, il répond que la RPN « Salaires » a eu lieu et donc que le débat ne sera pas rouvert en 2019 mais le sujet sera examiné dans le cadre de la politique salariale 2020. Sur la pression des organisations syndicales, il fera néanmoins remonter cette demande au COMEX.
Sur les emplois repères, l’employeur demande aux organisations syndicales quels sont leurs desiderata. Pour la CFDT, il faut pouvoir travailler sur l’ensemble des emplois repères. Elle demande à avoir un regard sur la liste des emplois retenus pour être classés dans la grille. Elle indique qu’il faudrait instaurer un arbitrage entre les Caisses Nationales et les organisations syndicales sur les écarts de cotation et donc sur le positionnement sur la nouvelle grille. Pour cela il faut pouvoir disposer de temps.
L’employeur propose aussi de revoir sa copie sur le nombre de niveaux notamment sur celui des cadres (un niveau supplémentaire pour les cadres dit techniques afin d’éviter l’écueil des 5A et 5B reclassés en D). En ce qui concerne les paliers, un lien entre changement de palier et augmentation de la rémunération sera examiné ce qui correspond à une des demandes CFDT.
La stratégie des organisations syndicales commence à porter ses fruits. L’employeur revoit une partie de sa copie et grâce à votre mobilisation de ce jour, les négociations sur la classification devraient réellement commencer.